CABARET : UN GENRE, UN TERRAIN DE JEU, UN SAVOIR-FAIRE
- gabriel ribeiro
- 26 juin
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 27 juin

LE CABARET, TROP SOUVENT RÉDUIT À UNE SEULE IMAGE
Plumes rouges. Corsets. Cancan.
C’est bien souvent l’image qui surgit lorsque l’on évoque le mot cabaret. Une image que nous connaissons intimement, pour l’avoir vécue dans les grandes salles parisiennes. Si nous chérissons cet héritage, nous savons aussi combien cette vision peut sembler figée.
Dans les briefs événementiels, elle revient fréquemment sous des intitulés comme nuit parisienne ou esprit Moulin. Un raccourci visuel efficace, certes, mais qui masque une réalité bien plus vaste, plus riche, et infiniment plus libre.
Car non, le cabaret n’est pas un simple artifice.
C’est un art à part entière.
Un espace de création, de liberté, de réinvention permanente.
Et c’est précisément cette vision que nous portons chez RêvARTe.

CHEZ RêvARTe : LE CABARET COMME TERRAIN D’INVENTION
Nous l’avons dansé, habillé, incarné — au Lido, aux Folies Bergère, au cœur des plus grandes scènes.
Mais c’est en les quittant que nous avons saisi toute l’ampleur de son potentiel.
Ce que nous défendons chez RêvARTe, c’est un cabaret vivant, intelligent, résolument contemporain.
Un cabaret qui honore ses codes — rigueur, élégance, pluralité — tout en les détournant avec justesse et audace.
La JOÏA Cabaret incarne pleinement cette vision :
Un spectacle couture, joyeux, contemporain et singulier.
Avec La JOÏA, nous prenons plaisir à mêler tout ce que nous avons appris de l’univers du cabaret à des influences nouvelles et inattendues.
Un hommage libre aux revues parisiennes, porté par une esthétique détournée, une narration sensorielle et une envie constante de surprendre.
Une démarche où le talent des artistes nous inspire à imaginer de nouvelles formes, et où le cabaret évolue au gré de regards inédits.
Le saviez-vous ?
Trois des quatre fondateur·rice·s de RêvARTe ainsi que la directrice de La JOÏA sont issu·e·s du mythique Lido de Paris.
Aujourd’hui transformé en théâtre, il fut longtemps un temple du cabaret de luxe.
Ensemble, ils cumulent des dizaines de milliers de représentations et une connaissance rare, presque instinctive, de la scène.
D'OÙ VIENT LE CABARET ?
À l’origine, le cabaret était un lieu social : on y buvait, on y parlait, on y chantait. Dès le XVIIᵉ siècle, les chroniqueurs parisiens mentionnaient déjà des endroits où l’on pouvait croiser autant Jean Racine que des bagarres de comptoir.
Mais sa forme artistique moderne naît à la fin du XIXᵉ siècle, à Montmartre. Le Chat Noir, fondé en 1881 par Rodolphe Salis, invente un nouveau format : un savant mélange de poésie, de chanson, de théâtre d’ombres et de satire. Le ton est bohème, engagé, souvent irrévérencieux.
Quelques années plus tard, les Folies Bergère proposent des revues mêlant danse et arts du cirque — pas tout à fait du cabaret, mais davantage proches du café-concert, marquant les prémices d’un genre.
C’est au Moulin Rouge que le cabaret connaît sa véritable explosion. Ce lieu devient emblématique d’un Paris festif et flamboyant, en pleine métamorphose. On y découvre La Goulue, Jane Avril, Valentin le Désossé — des figures mythiques, immortalisées par Toulouse-Lautrec. L’artiste les transforme en icônes, capturant leurs gestes, leur liberté, leur provocation.
Le cabaret dépasse alors le simple divertissement : il devient un miroir de son époque, un manifeste visuel et social de la Belle Époque, avec son énergie bouillonnante et ses excès.

ET AILLEURS ?
En Allemagne, entre les années 1910 et 1930, les cabarets berlinois se distinguaient par leur mordant politique.
Des lieux tels que Schall und Rauch, Kabarett der Komiker ou encore Haus Vaterland devinrent les hauts lieux d’un cabaret plus direct et souvent subversif, nourri par les influences de l’expressionnisme et du mouvement dada.
Des figures emblématiques telles que Claire Waldoff, Marlene Dietrich, Ernst Busch, Kurt Tucholsky ou Friedrich Hollaender émergèrent — des artistes dont l’héritage demeure profondément ancré.
De l’autre côté de l’Atlantique, les Ziegfeld Follies (1907–1931) s’inspirèrent des Folies Bergère pour créer des revues glamour et grandioses, mettant en scène les célèbres « Ziegfeld Girls » parées de cascades de strass et de plumes.

Le saviez-vous ?
Les Folies Bergère ont inspiré les Ziegfeld Follies — qui, à leur tour, ont posé les bases de Broadway.
UNE FORME AUX MILLE VISAGES
Contrairement à l’opéra ou au théâtre, le cabaret ne suit aucune structure figée. Il peut être :
Grandiose (comme au Friedrichstadt-Palast de Berlin) ou intime (à Chez Michou, 75 places).
Narratif (à l’image du Fashion Freak Show de Jean Paul Gaultier) ou fragmenté (comme dans l’iconique « Mon truc en plumes » de Zizi Jeanmaire, récemment repris par Lady Gaga).
Précisément chorégraphié (au Lido de Paris, au Crazy Horse) ou improvisé (comme à Madame Arthur).
Burlesque, absurde, lyrique, engagé, sensuel, pictural… ou un savant mélange de tout cela.
Le cabaret englobe la danse, le chant, la parole, le stand-up, le cirque, le drag, la projection vidéo, le costume — jusqu’à la haute couture (Mugler ou Jeremy Scott rivalisent aujourd’hui avec Erté et Bob Mackie…).
ICÔNES DU GENRE
Le cabaret se réinvente sans cesse — chaque soir, chaque décennie, sur chaque scène.
Voici quelques exemples :
Joséphine Baker : De sa ceinture de bananes à l’escalier monumental de Bobino, une artiste complète et une figure emblématique de la Résistance.
Zizi Jeanmaire : De l’Opéra de Paris aux revues imaginées par Roland Petit, elle incarne la ballerine devenue reine de la revue.
Frédéric Rey : Danseur à la silhouette sculpturale, repéré par Mistinguett à 17 ans, soliste aux Folies Bergère, puis transformiste renommé des revues de Jean-Marie Rivière.
Dita Von Teese : Réinvention contemporaine du burlesque, mêlant pin-up, cabaret chic et performance visuelle.

CABARET, TAKEN SERIOUSLY
Chez RêvARTe, nous croyons que le cabaret est un espace créatif aussi libre que rigoureux. Qu’il peut être à la fois spectaculaire, intelligent, drôle, sensible, provocateur.
Et qu’il mérite d’être conçu dans le respect de son héritage.
Alors oui, vous pouvez encore demander une soirée « plumes et cancan » — mais vous pouvez aussi dire : « Prenez le cabaret et offrez-lui un regard neuf. »
C’est là que nous intervenons pleinement.
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C’est le nôtre.
Images : Pinterest, RêvARTe Entertainment & La JOÏA Cabaret, Archives personnels














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